Mali-Planification des biens et services destinés aux populations : La COMADE plaide pour l’intégration de l’approche genre en lien avec les droits de l’Enfant
En vue d’amener les décideurs au niveau national, régional et local à accroître l’intégration totale de l’approche genre en lien avec les droits de l’enfant dans la planification des biens et services destinés aux populations, la Coalition malienne pour les droits des enfants (COMADE) a organisé, le jeudi 23 mai 2024, une séance de plaidoyer auprès de l’Etat et des collectivités territoriales du Mali. La cérémonie d’ouverture était présidée par le représentant du ministère de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille, Chiaka Traoré, en présence de la vice-présidente de la COMADE, Mme Kondo Alima Coulibaly, du représentant du Parlement des enfants, Bakary Soumano, de Sokona Tounkara, Program Managaer du PROSCIDE à Save Children International, et de Seydou Sangaré, coordinateur des chefs de quartiers du district de Bamako.
Cette séance de plaidoyer s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Renforcement des organisations de la société civile pour les droits de l’Enfant (PROSCIDE) ».
La vice-présidente de la COMADE, Mme Kondo Alima Coulibaly, a laissé entendre que la planification et la budgétisation sensible au genre dans l’approche droit de l’enfant est le processus d’évaluation des implications de toute action planifiée, sur les filles, les garçons, et autres groupes cibles. « L’objectif de la planification et la budgétisation sensible au genre dans l’approche droit de l’enfant est de garantir que les garçons et les filles ont les mêmes avantages et que l’inégalité ne soit pas perpétuée, a-t-elle martelé. Ce qui veut simplement dire, a précisé Mme Kondo Alima Coulibaly, que les ressources doivent être allouées en réponse aux capacités, contraintes et besoins des filles et des garçons et toute autre catégorie ciblée.
Le représentant du Parlement des Enfants, Bakary Soumano a lancé un cri de cœur aux parents et aux autorités du pays. « Chers parents nous vous lançons un cri de cœur. Car nous savons que c’est vous seuls qui pouvez apporter nos doléances auprès des autorités. Nous savons que vous avez beaucoup fait pour nous, mais il vous reste beaucoup à faire. Nous voyons ce que vous avez fait et nous attendons beaucoup plus de vous », a-t-il déclaré.
Quant au représentant du ministère de la promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille, Chiaka Traoré, il a assuré qu’il a prêté une oreille attentive au message de plaidoyer de la COMADE et de ses partenaires.
Notons qu’en dépit des engagements pris par l’Etat, le processus national de planification et de budgétisation reste peu sensible au genre : ni le Cadre budgétaire à moyen terme ni les Cadres de dépenses sectoriels à moyen terme au-delà des projets spécifiques aux femmes et aux filles, surtout dans les secteurs de l’éducation et de la santé, ne sont explicites en ce qui concerne les ressources allouées à la réduction des inégalités entre les filles et les garçons.
A D