Journée mondiale de lutte contre la tuberculose : Le Mali a enregistré des résultats satisfaisants en 2023
Le Mali, à l’instar de la communauté internationale, a commémoré, le vendredi 29 mars 2024, la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, célébrée le 24 mars de chaque année. Le thème retenu pour l’édition 2024 est : « Oui ! Nous pouvons mettre fin à la tuberculose ! ».
La cérémonie de lancement était présidée par le secrétaire général du ministère de la Santé et du Développement social, Dr Abdoulaye Guindo, en présence du représentant de l’OMS au Mali, José Kuvula, et de plusieurs acteurs de la santé.
Selon le représentant du représentant de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) au Mali, José Kuvula, « la 72è session du Comité régional de l’OMS pour l’Afrique, qui s’est tenue en 2022 à Lomé (Togo) a enclenché un dynamique puissant en faveur de l’élimination de la tuberculose, en accordant la priorité à la tuberculose chez l’enfant ».
Aussi, a-t-il rappelé, « Les ministres de la santé de toute la région ont œuvré à l’unisson pour répondre aux besoins de cette population souvent négligée ».
Et d’ajouter, «Depuis lors, on a enregistré une hausse de 20% du nombre de cas pédiatriques notifiés de tuberculose par rapport à l’année précédente. Il s’agit là d’une étape positive qui traduit une approche plus pratique dans la reconnaissance de la tuberculose chez les enfants, ainsi que d’un pas décisif vers l’éradication de cette maladie ancienne. Aujourd’hui, nous réfléchissons aux progrès que nous avons accomplis tout en reconnaissant les défis que nous devons relever dans les efforts que nous faisons pour éliminer la tuberculose en tant que menace pour la santé publique ».
Le représentant de l’OMS a profité de l’occasion pour saluer les efforts du Mali dans la lutte contre la tuberculose.
« Nous félicitons le gouvernement du Mali pour les avancées dans la lutte contre la Tuberculose ces dernières années surtout avec la mise en place d’un programme commun pour éliminer la Tuberculose, le VIH et les hépatites virales au Mali en 2030. Aussi, nous encourageons le ministère de la Santé et du Développement social à poursuivre sinon intensifier les actions entreprise pour relever les défis qui se posent à nous notamment l’adoption et l’application de certaines directives de l’OMS, l’accélération de la détection et la prise en charge de la tuberculose pédiatrique, les cas multi-résistants mais également et la prise en charge de la Tuberculose au niveau communautaire. L’OMS pour sa part s’engage fermement à accompagner tous nos États Membres et les partenaires avec une détermination sans faille, pour un monde sans tuberculose ».
Quant au Secrétaire du ministère de la Santé et du Développement social, Dr Abdoulaye Guindo, il dira que « la célébration de la journée mondiale de lutte contre la tuberculose constitue une occasion pour sensibiliser l’opinion publique aux conséquences sanitaires et socio-économiques de cette maladie, de faire le point sur les efforts de prévention et de soins déjà consentis, mais surtout les actions visant à mettre fin à l’endémie mondiale de la tuberculose ».
Selon le Secrétaire général du département, le gouvernement du Mali avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers a fourni d’énormes efforts pour assurer la gratuité du diagnostic et du traitement de la tuberculose à travers l’ensemble du pays.
« Ainsi, à la suite de ces efforts, les résultats satisfaisants ont été enregistrés au Mali en 2023 par rapport à 2022. Le nombre de tuberculose toutes formes confondues (nouveaux cas et rechutes) est de 8266 cas contre 7897 cas en 2022 ont été déclarés soit 73% des 11 254 cas attendus. Le taux de succès thérapeutique a été de 85% en 2023 contre 82% en 2022 chez les malades atteints de tuberculose toutes formes confondues. La majorité des cas TB sont survenus dans la tranche d’âge active des jeunes adultes de 25 à 44 ans (1 899 cas) », a-t-il précisé.
Et d’indiquer, « La lutte contre la tuberculose est confrontée aujourd’hui à des problèmes cruciaux notamment la détection et la guérison des cas. Pour l’amélioration de ces deux facteurs, les acteurs devront persévérer dans l’organisation des soins de qualité, accessibles pour tous et la dissémination des informations saines, capables de requérir l’attention de tous, pour une meilleure mobilisation des communautés ».
A Diamouténé
