Fin de la prolongation de la transition : Les deux options qui offrent aux autorités !
Conformément au Décret N° 2022- 0335/PT RM du 06 juin 2022 prolongeant son délai de 24 mois à compter du 25 mars 2022, la transition en cours au Mali est juridiquement finie, à partir d’hier mardi 26 mars 2024, date anniversaire de l’avènement de la démocratie au Mali. En effet, le Mali se voit plongé dans un vide juridique. Alors, deux options s’offrent aux autorités actuelles pour sortir le pays de cette impasse juridico-institutionnelle: réviser la Charte ou annoncer un nouveau calendrier électoral.
En effet, au terme de cette période impartie hier 26 mars, aucune disposition juridique n’est encore annoncée par les autorités pour décider du nouveau sort de la transition malienne.
La preuve, conformément à l’article 22 de la Loi du 25 février 2022 portant la révision de la Charte de la transition, le Décret N° 2022- 0335/PT RM du 06 juin 2022 a été pris par les autorités pour prolonger la durée de la transition de deux 2 ans. Au terme de cette période impartie, hier 26 mars 2024, aucune disposition n’est encore annoncée par les autorités de la transition pour décider du nouveau sort de la transition.
L’absence de décision des autorités laisse un vide juridique et soulève à nouveau le débat dans les sphères politiques sur la fin de transition.
Aussi, la période de 24 mois décidée et acceptée par la classe politique devant permettre d’organiser des élections législatives et présidentielle pour le retour à l’ordre constitutionnel interrompu par le Coup d’Etat militaire du 18 août 2020, vient de prendre fin.
Le 25 septembre 2023, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation avait annoncé « un léger report » des scrutins présidentiels et législatifs évoquant des raisons techniques sur le fichier électoral.
Aujourd’hui, sans élections, ni un nouveau délai de prorogation de la transition, le Mali est plongé dans un vide juridique. Et les regards sont tournés vers les autorités de la transition pour sortir le pays de cette impasse juridico-institutionnelle.
A ce titre, deux choix s’offrent aux autorités de la transition. La révision de la Charte de la transition pour décliner un nouveau délai consensuel de la transition après des concertations inclusives avec l’ensemble des forces vives du pays ou l’annonce d’un nouveau calendrier électoral suivi de la convocation du collège électoral.
Source: L’ Indicateur du Renouveau