Introduction du vaccin contre le paludisme en Afrique : Près de 10 000 enfants vaccinés déjà

Dans un communiqué, le bureau régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique a indiqué que depuis l’introduction du vaccin RTSS contre le paludisme en 2024, près de 10 000 enfants ont déjà été vaccinés sur le continent.

Le fardeau du paludisme est le plus élevé sur le continent africain, qui représentait environ 94 % des cas de paludisme dans le monde et 95 % des décès associés en 2022. Il y a eu 249 millions de cas de paludisme dans le monde en 2022, entraînant 608 000 décès. Parmi ces décès, 77 % concernaient des enfants de moins de 5 ans, principalement en Afrique.

Pour lutter efficacement contre cette maladie et réduire son fardeau, le bureau régional de l’OMS pour l’Afrique a initié l’introduction et le déploiement accélérés des vaccins antipaludiques en Afrique (AMVIRA). « AMVIRA a été développé en réponse à l’introduction prévue des deux vaccins antipaludiques (RTS, S et R21) dans les calendriers de vaccination systématique de 19 pays de la région Afrique en 2024. Grâce à AMVIRA, l’OMS en Afrique renforcera la fourniture de  un soutien de pointe aux pays dans leurs efforts pour introduire et déployer de manière efficace et efficiente les vaccins contre le paludisme.  L’initiative améliore également la coordination avec les partenaires, l’UNICEF, GAVI, l’Alliance du Vaccin et d’autres partenaires », a expliqué l’OMS Afrique.

Le Cameroun a lancé le vaccin contre le paludisme le 22 janvier 2024 et l’a intégré à son programme national de vaccination systématique dans plus de 500 établissements de santé publics et privés répartis dans 42 districts sanitaires des 10 régions du pays. Le Burkina Faso l’a introduit le 5 février 2024. « Près de 10 000 enfants au Burkina Faso et au Cameroun ont désormais reçu le vaccin RTSS contre le paludisme depuis son introduction cette année » a révélé le bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, ajoutant qu’ un déploiement plus large du vaccin contre le paludisme est en cours cette année dans plusieurs pays africains. « Le paludisme est l’un des défis sanitaires majeurs auxquels notre région est confrontée. Le déploiement plus large du vaccin contre le paludisme marque une étape importante dans la lutte contre cette maladie mortelle. Nous nous engageons à aider les pays à garantir que tous les enfants éligibles soient protégés contre les effets dévastateurs de cette maladie évitable », a déclaré la directrice régionale de l’OMS) pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti.

Aussi, l’OMS Afrique assure qu’elle travaille avec les pays pour mettre en place des préparatifs complets tels qu’une politique et des lignes directrices nationales en matière de vaccination, l’intégration du nouveau vaccin dans le calendrier de livraison d’autres vaccins et interventions sanitaires, l’élaboration d’un plan de déploiement opérationnel, la formation du personnel de santé, l’investissement dans les infrastructures, les moyens techniques, les capacités, le stockage des vaccins, l’engagement communautaire et la génération de la demande, et assurer la supervision formative, le suivi et l’évaluation du processus pour garantir une livraison de vaccins de qualité.

A Diamouténé