GRADEM : Treize ans d’expertise  au service de la protection des droits de l’enfant au Mali

GRADEM : Treize ans d’expertise  au service de la protection des droits de l’enfant au Mali
Le Groupe de Recherche Action Droits de l’Enfant Mali (GRADEM) est sans nul doute l’une des ONG les plus engagées dans la protection des droits de l’enfant au Mali. Depuis  plus de 13 ans, GRADEM œuvre pour  la promotion et la protection des droits de l’enfant au Mali, à Bamako et dans les régions de Koulikoro, Ségou, San, Dioila et District de Bamako. 
Grâce à l’appui de ses partenaires notamment l’ONG internationale Kinderrechte Afrika e.v. (KiRA), l’expertise de GRADEM a permis la réalisation de plusieurs projets dans le cadre de la promotion et la protection des droits de l’enfant au Mali. Avec l’appui technique et financier de Kinderrechte Afrika e.v., nous avons réalisé des projets de  promotion et de protection des jeunes filles aide-ménagères, des filles mères et leur réinsertion, la prévention de l’exode rural des filles, la lutte contre les mariages précoces et forcés, le maintien scolaires des enfants » a expliqué Antoine Akplogan, directeur exécutif du GRADEM.
« L’approche intégrée de la réalisation des droits de l’enfant », un concept phare du GRADEM
Dans ses zones d’intervention, le GRADEM a initié un concept appelé l’approche intégrée de la réalisation des droits de l’Enfant et le développement durable. « L’approche intégrée de la réalisation des droits de l’enfant se définit à 3 niveaux à savoir : le niveau micro (famille) concerne les mesures directes de protection et de soutien pour et avec les enfants et leur famille, le niveau méso (communautaire /société civile) fait appel à la mobilisation de la société civile et des communautés pour la protection et la promotion des droits de l’enfant, le niveau macro (politique) concerne l’application des normes pour améliorer le cadre (légal) de la mise en œuvre des droits de l’enfant et construire un environnement qui protège les droits de l’enfant à moyen et long terme. Cette dynamique est accompagnée par la mise en place de groupements économiquement performants et engagés dans la promotion et la protection des droits de l’enfant, dénommés  Société Coopérative dans chaque village/secteur/quartier », a indiqué le directeur exécutif du GRADEM.
Après 12 ans de pratique et afin de permettre à des organisations de la société civile (OSC) d’implémenter cette approche, le GRADEM partage ses expériences avec elles. Ainsi dans le cadre  de son projet intitulé « Renforcement du transfert de compétences et de connaissances entre les organisations de la société civile pour un meilleur accès des enfants à leurs droits fondamentaux en milieu rural défavorisé au Mali », financé par le ministère fédérale de la coopération économique et du développement de l’Allemagne (BMZ) et l’ONG allemande Kinderrechte Afrika e. V. (KIRA), le GRADEM et les OSC partenaires du projet mettent en œuvre l’approche intégrée de la réalisation des droits de l’enfant et le développement durable. Il s’agit de : SOLI-AM dans la commune de Mountougoula, région de Koulikoro; KABU WOLO dans la commune de Tenindougou, région de Dioila et  SENIWE dans la commune de Benena, région de San.
Une initiative largement appréciée par les communautés
L’approche intégrée de la réalisation des droits de l’enfant et le développement durable est appréciée par les communautés des zones d’intervention du GRADEM.
Aya Traoré, membre de la coopérative Fanzana : « Avant l’arrivée de ce projet du GRADEM, nous prenions des crédits à la banque. Grâce à ce projet nous avons arrêté cela. Aujourd’hui, nous avons 3 000  000 FCA dans notre caisse avant l’arrivée du GRADEM nous ne pensions pas que nous pouvons avoir même 500 000 FCFA ».
Ichaka Coulibaly, président du Comité de gestion scolaire(CGS) de Fansoma : « L’arrivée du GRADEM a été un soulagement pour nous les membres du Comité de gestion scolaire. Les gens n’avaient pas d’argent pour acheter les fournitures scolaires des enfants. Mais avec l’arrivée du projet, ce problème ne se pose plus ».
Adama Coulibaly, membre de la coopérative Fougana de Fana : « Nous avons l’école mais nous  ignorions beaucoup de choses mais l’arrivée du GRADEM nous a permis d’apprendre les stratégies pour améliorer nos conditions de vie, de scolarisation des enfants, la cohésion sociale».
Madié Samaké, membre de la coopérative de Ténémanbougou : « Grâce  à GRADEM nous avons appris beaucoup de choses sur les droits de l’enfant. Le projet a facilité la recherche de l’acte de naissance pour les enfants scolarisés ou non et le maintien des filles à l’école » par les groupements coopératifs.
ABoubacar Touré, point focal éducation à la mairie de Fana : « Dans le cadre de ce projet nous avons beaucoup échangé avec les chefs coutumiers sur le rôle des hommes et des femmes dans la protection des droits de l’enfant ».
Awa Togola, service local de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille de Fana : « J’ai beaucoup amélioré ma façon de travailler grâce à GRADEM parce que cette ONG travaille dans les langues locales. Ce qui facilite la compréhension ».
Boubacar Aly Maiga, directeur du Centre d’animation pédagogique(CAP) de Fana : « Moi-même, j’ai fait beaucoup de déplacements sur le terrain avec GRADEM. C’est un partenaire qui nous aide beaucoup dans la promotion des droits de l’enfant ».
Toujours dans le cadre de la vulgarisation du film documentaire et du livret sur l’approche intégrée de la réalisation des droits de l’enfant et du développement durable, le GRADEM a organisé, le 18 janvier 2024, à son siège, une rencontre avec plusieurs acteurs intervenant dans la protection des droits de l’enfant au Mali.
A cette occasion, Aly Keita, secrétaire générale de la Coalition Malienne pour les Droits de l’Enfant (COMADE), la faitière des organisations de protection des droits de l’enfant au Mali,  n’a pas tari d’éloge sur cette approche. «  On ne peut pas bien défendre les droits de l’enfant sans améliorer les conditions des parents. La création des coopératives par GRADEM est une initiative salutaire. La protection des droits de l’enfant demande l’implication de tous », a-t-il souligné.
Présidant cette rencontre, le secrétaire général du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Madiou Sangho a, pour sa part, salué les efforts du GRADEM dans la promotion et la protection des droits de l’enfant au Mali. « Nous témoignons notre encouragement à l’ONG GRADEM. Ce qu’on a entendu dans les témoignages et ce qu’on a vu ici montre que cette ONG est en train d’œuvrer vraiment pour la promotion des droits des enfants, des femmes et de la famille. Ce que nous avons vu nous rassure par rapport à tous les efforts que GRADEM et ses partenaires sont en train de déployer à l’endroit de nos cibles communes », s’est –il réjoui, avant de poursuivre : « Nous nous devons d’accompagner cette ONG dans la mesure de nos possibilités. Ce que GRADEM est en train de faire sur le terrain mérite d’être salué et d’être amplifié dans d’autres localités ».
Le directeur exécutif du GRADEM, Antoine Akplogan a exhorté les coopératives fonctionnelles à persévérer et sollicité l’accompagnement des autorités locales et coutumières afin que l’approche intégrée de la réalisation des droits de l’enfant et du développement durable soit une réalité dans toutes les localités du Mali.
<< Nous lancons un cri de cœur aux sociétés coopératives fonctionnelles de continuer sans relâche et aux autorités locales et couturières nous demandons un appui pour le développement durable en faveur de ses coopératives qui fonctionnent et donner la chance d’autres communautés d’implémenter cette approche dans le milieu rural défavorisé>>, a-t-il lancé.
A Diamouténé

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