Accompagnement des mini foras d’échanges élèves-enseignants sur les comportements positifs : GRADEM joue sa partition
Dans le cadre de la mise en œuvre du projet intitulé « Renforcement de l’environnement protecteur de l’enfant par la parentalité positive et l’éducation à la non-violence (REPEPPEN) au Mali » dans les régions de Koulikoro, Ségou et le District de Bamako, le Groupe de recherche action droits de l’enfant Mali (GRADEM), en collaboration avec le Centre d’animation pédagogique(CAP) de Ségou et l’ONG internationale Kinderrechte Afrika e.v. sur co-financement du BMZ, a réalisé, du 07 au 10 décembre 2023 dans les villages de Zogofina, Tienkelebougou, Sékoro, Kokoun et Soungobougou, des mini foras d’échanges entre des élèves et des enseignants sur les comportements positifs.
Fort du constat sur le terrain, à présent dans certaines écoles, les relations entre les élèves et les enseignants sont de plus en plus difficiles à cause de certains mauvais comportements des élèves.
Pour enseigner dans une ambiance apaisée et propice à l’apprentissage, il est essentiel d’impliquer les élèves, de stimuler efficacement leurs compétences en matière de recherches de solutions et de créer un climat favorable à l’apprentissage dans nos communautés.
Ainsi, au cours de ces mini foras, au niveau de chaque école partenaire, au moins 10 enseignants et 10 élèves se sont retrouvés pour vivement échanger sur les situations à risques auxquelles les élèves sont exposés et identifier les pratiques néfastes dans leur école avec des propositions de solutions alternatives au châtiment corporel.
Selon Marc Diarra, chargé de renforcement de capacités au projet REPEPEN, l’objectif de ces mini foras d’échanges est de favoriser un dialogue direct entre les générations sur les idées traditionnelles et les alternatives positives au châtiment corporel qui fait jusqu’à présent totalement défaut dans les écoles. « A travers ces rencontres, nous voulons identifier les situations à risques auxquelles les élèves sont exposés, identifier les pratiques néfastes dans les écoles et proposer des solutions alternatives, et élaborer une résolution sur les comportements positifs et les publier dans les écoles », a-t-il indiqué.
Non seulement, a expliqué Marc Diarra, un climat de confiance est créé entre les enseignants et les élèves mais aussi entre les parents et les enseignants, cela est désormais un facteur de cohésion social, du vivre ensemble pour une école de paix dans les zones d’intervention du projet.
Pour sa part, Djibril Coulibaly, conseiller au Centre d’animation pédagogique (CAP), a laissé entendre que ces rencontres ,tant souhaitées par le CAP, viennent à point nommé car, dira-t-il, grâce à cette pratique, les enseignants et les élèves ont acquis de nouvelles compétences pour l’interaction sociale, la communication, le bien-être émotionnel et l’apprentissage de sorte que les mesures extrêmes tel que le châtiment corporel ou toute autre forme de comportement violent seront désormais évités dans les écoles.
Quant au secrétaire général de la coopérative de Tienkelebougou, Yaya Traoré, il a soutenu « qu’à travers ces mini foras, il y a maintenant la certitude que les enfants ont acquis vraiment des compétences et qu’il suffit de les écouter et d’avoir confiance en eux. Nous remercions infiniment le projet GRADEM et tous ses partenaires pour cette initiative »
A D