Lutte contre les épidémies émergentes et ré-émergentes au Mali : Plus de 500 acteurs de la santé de 39 pays en conclave à Bamako
Le 1er Congrès de la Société malienne d’épidémiologie (SOMEPI), couplé à la 6è Conférence de l’Association africaine d’épidémiologie (AFEA) s’est ouverte, hier mercredi 25 octobre 2023, à Bamako. Le thème central est : « Maladies émergentes et ré-émergentes : le rôle de l’épidémiologie en Afrique et de l’intelligence artificielle en santé publique »
La cérémonie d’ouverture était placée sous la coprésidence de la ministre de la Santé et du Développement social, colonel Assa Badiallo Touré, et celui de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Boureima Kansaye. C’était en présence de l’ambassadrice des États-Unis au Mali, Rachna Korhonen ; et plus de 500 acteurs nationaux et internationaux de la santé.
Dans son exposé liminaire, le président de la SOMEPI, Pr Seydou Doumbia, a mis l’accent sur la nécessité d’accentuer la lutte contre la flambée des maladies émergentes et ré-émergentes.
« La crise mondiale sanitaire que nous traversons aujourd’hui a montré qu’il est essentiel d’avoir plus de cohérence et plus de transversalité dans notre capacité à lutter contre les maladies infectieuses, celles que nous affrontons déjà depuis plusieurs décennies et qui restent d’actualité, mais aussi pour être en capacité d’agir de manière plus efficiente notamment lorsque celles-ci sont émergentes ou ré-émergentes », a déclaré Pr Seydou Doumbia.
Selon lui, plusieurs facteurs favorisent ces épidémies : « Les causes de ces émergences et réémergences sont multiples : la mobilité accrue des populations, l’urbanisation croissante, l’évolution des modes d’habitation, l’exploitation sans précédent des ressources naturelles, l’extension des terres agricole, la proximité entre l’espèce animal domestique et sauvage ou encore l’évolution des habitudes alimentaires », a-t-il souligné.
Pour la ministre de la Santé, du Développement social, colonel Assa Badiallo Touré, ce congrès ouvre la voie de l’espoir dans la lutte contre les maladies émergentes et ré-émergentes. « La SOMEPI contribue à l’amélioration de l’état de santé des populations maliennes conformément à la vision de l’épidémiologie », a-t-elle reconnu.
Et de poursuivre : « En coorganisant ce 1er congrès de la SOMEPI avec l’Association africaine d’épidémiologie, nous ouvre la voie de l’espoir face à des maladies émergentes et ré-émergentes dont l’incidence réelle augmente de façon significative. Parmi ces maladies, on peut citer la COVID-19, la dengue, la fièvre de la vallée, la poliomyélite, la fièvre jaune, l’Ebola et la maladie du Rift. Je ne fais aucun doute quant à la réussite de ce congrès et à l’atteinte de ses objectifs pour la prise en charge adéquate des problèmes de santé de nos populations ».
Pour rappel, durant 3 jours (du 25 au 27 octobre 2023), plus de 500 acteurs et décideurs du domaine de la santé publique de 39 pays débâteront de plusieurs sous-thèmes en lien avec le thème central : « Maladies émergentes et ré-émergentes : le rôle de l’épidémiologie en Afrique et de l’intelligence artificielle en santé publique »
Il s’agit entre autres des thématiques : « Surveillance et contrôle des maladies transmissibles et non transmissibles : innovations, pratiques exemplaires et leçons apprises ; « Prévention et contrôle des infections hospitalières » ; « Maladies tropicales négligées (MTN) » ;
« Lutte contre les maladies émergentes, y compris préparation et intervention en cas de pandémie » ; « Santé maternelle et infantile dans la région africaine », etc.
A D