Journée internationale de la fille : La COMADE invite l’Etat à plus d’engagement pour la protection des droits des filles
Le Mali à l’instar de la communauté internationale célèbre, ce mercredi 11 octobre 2023 la Journée internationale de la fille avec comme thème nationale : « Pour la refondation du Mali, les filles comptent ».
A cette occasion, la COMADE exhorte l’Etat à plus d’engagement en faveur de la participation des filles à la sociale et active à travers la protection de leurs droits.
Au sein de la Coalition malienne pour les droits de l’enfant(COMADE), il y a plusieurs initiatives dont :
le Consortium GRADEM-COMADE-SOLI-AM, qui prône le leadership la jeune fille aide-ménagères pour un travail décent. A cet effet, plus de 1500 jeunes filles actives sont accompagnés à Bamako pour savoir parler en publique, défendre une cause et parler des défis de son épanouissement ;le partenariat avec Save the Children, qui amplifie l’émergence d’une société civile responsable à l’avant-garde de la promotion des droits de l’enfant notamment des filles ; le partenariat avec le GRADEM, sur la participation citoyenne des enfants et jeunes, notamment des filles pour une meilleure cohésion sociale, à travers le sport, les pratiques artistiques et culturelles ; l’accompagnement des groupements d’enfants dont 60% de filles pour promouvoir leur droits à travers des sorties pédagogiques sur les sujets de violation de leurs droits.
Les structures membres de la COMADE sont actives sur divers thématiques protégeant les enfants, notamment les filles, dont l’exploitation et l’abus sexuel sur les enfants, la parentalité positive et l’éducation non-violente, la traite des enfants, la mendicité des enfants, le mariage d’enfants, l’acte de naissance pour chaque enfant, le travail des enfants, la scolarisation, la santé sexuelle et reproductive, les enfants en besoin de famille d’accueil, les enfants privés de liberté, les enfants sans attache familiale, etc.
A travers ces différentes initiatives la COMADE œuvre pour relever les défis pour l’épanouissement des enfants, notamment de la fille et l’avenir de l’éducation en famille culturellement.
« La parenté positive et l’éducation non violente » doit être développée dans notre pays. Nous voyons que Beaucoup d’enfants n’ont pas bénéficié d’une parentalité positive. Ils ont été éduqués dans la violence, ils ont été accompagnés dans la violence et ils ont été livrés à la vie très tôt », déplore Antoine AKPLOGAN, président de la COMADE.
Profitant de la célébration de Journée internationale de la Fille, Antoine AKPLOGAN dénonce également la situation des jeunes filles aide-ménagères au Mali.
« La mendicité précoce des enfants aboutit à l’exploitation des enfants par le travail. Je parle des milliers de jeunes filles aide-ménagère dans la ville de Bamako et dans les autres grandes villes du pays. Ces filles-là ne sont pas prises en compte dans la formation professionnelle. Elles sont en reste dans certaines prises de décision notamment leur formation à des métiers qui peuvent leurs aider à changer de vie et à améliorer leur existence ainsi que celle de leur foyer et de leur communauté », souligne-t-il.
S’agissant des défis à relever pour le bien-être des enfants en général et en particulier des filles au Mali, le Consortium COMADE GRADEM SOLI-AM invite les autorités maliennes à, entre autres : renforcer la sensibilisation et la formation sur la parentalité positive et l’éducation non-violente ; intégrer la formation des jeunes filles travailleuses domestiques dans les programmes de formation des jeunes au niveau du ministère de la Formation professionnelle que les autres jeunes diplômés bénéficient ; mettre en place une agence privée ou publique de placement comme le dit le Code du Travail du Mali pour que les jeunes filles aide-ménagères aient accès à un travail respectueux des valeurs sociales et que l’Etat adapte les normes (textes) à nos valeurs culturelles « le Diatiguya ».
<<La COMADE prône que le gouvernement de Transition, dans un premier temps, adopte le projet de loi Portant Protection l’Enfant qui pour l’instant reste bloquée on ne sait où, depuis 5 ans, cette loi ne bouge pas; que l’Agence de l’emploi des jeunes(APEJ) intègre le volet des enfants qui n’ont pas eu la chance d’aller dans les grandes écoles pour avoir des diplômes. C’est-à-dire ouvrir des promotions professionnelles pour ces jeunes filles aide-ménagère ou garçons qui travaillent dans nos villes et qui sont les techniciens de surface de nos familles.
L’État doit aussi soutenir et accompagner les organisations de la société civile protectrices des droits de l’enfant pour une veille citoyenne au respect des droits>>, déclare Antoine AKPLOGAN, président de la COMADE.