Recrudescence de la violence au Mali : La COMADE appelle l’ONU à agir contre l’utilisation des enfants soldats

Recrudescence de la violence au Mali : La COMADE appelle l’ONU à agir contre l’utilisation des enfants soldats

Face à la reprise des hostilités au Nord du Mali, la Coalition malienne pour les droits de l’enfant (COMADE) condamne l’utilisation des enfants soldats par des groupes armés terroristes et appelle les Nations unis à sanctionner les auteurs de cet acte qui « viole tous les accords internationaux sur les droits de l’enfant ».

 

Depuis le début du processus de rétrocession des camps de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation Mali (MINUSMA) à l’armée malienne, les ex rebelles ont annoncé la reprise des hostilités contre les Forces armées malienne (FAMa) au Nord du pays. Cette reprise des hostilités entraine des violations graves des droits de l’enfant par des groupes armés terroristes,  qui sévissent au Mali, depuis plus d’une décennie.

La Coalition malienne pour les droits de l’enfant (COMADE) condamne l’utilisation des enfants soldats par des groupes armés terroristes dans cette recrudescence de la violence au Nord du Mali.

« Depuis un certain temps nous avons appris l’enroulement des enfants au sein de la force combattante terroriste dans la ville de Kidal et environs », s’inquiète le président de la COMADE, Antoine Akplogan.

« Cette pratique viole tous les accords internationaux sur le droit de l’enfant. L’ONU, UE, doivent ouvrir une enquête pour situer les responsabilités pour préserver le droit des enfants. La place des enfants est à école et non dans le champ de bataille », indique-t-il.

Pour Antoine Akplogan, les violations des droits de l’enfant sont inacceptables. « La COMADE appelle les organisations Onusiennes à agir pour que les groupes armés impliqués soient dénoncés et punis, selon les textes, ainsi que leurs associés », lance-t-il.

Au Mali, la recrudescence de la violence coïncide avec la rentrée scolaire 2023-2024. Plus de 1 500 écoles sur 9 000, que compte le pays, sont fermées ou ne sont pas fonctionnelles, en partie à cause de l’insécurité.

Environ 500 000 (un demi-million) d’enfants n’iront pas à l’école parce que leurs écoles sont fermées ou non fonctionnelles, signale le Fonds des Nations-unies pour l’enfance (UNICEF) dans une note publiée, la semaine dernière.

Pour rappel, en décembre 2022, un rapport du secrétaire général de l’ONU indique que les violations graves commises contre les enfants au Mali ont augmenté à un rythme alarmant. Au total, selon cette enquête, 2 095 violations graves contre 1 473 enfants ont été vérifiées entre le 1er avril 2020 et le 31 mars 2022.

A D

Media Elles