Arrestation Ras Bath : Le CDR exige sa libération
Le Collectif pour la Défense de la République (CDR) a organisé, le jeudi 6 avril 2023, à la Maison de la presse de Bamako, une conférence de presse. Objectif : exiger la libération de
Mohamed Youssouf Bathily alias Ras Bath, leur guide et Porte-parole, arrêté le 13 mars 2023 pour « simulation d’infraction » et incarcéré à la Maison centrale d’arrêt pour 3 autres chefs d’accusation.
Dans une longue déclaration, les conférenciers dénombrent 3 arrestations de leur guide : en 2020, 2021 et 2023. Ils condamnent cette dernière arrestation de Ras Bath, le lundi 13 mars 2023, pour « simulation d’infraction ». Et pourtant, soutiennent-ils, Ras Bath n’a fait que dénoncé haut et fort « les circonstances étranges de la mort de Soumeylou Boubèye Maiga que beaucoup murmurent plus bas ».
Aussi, les responsables du CDR disent déplorer le placement sous mandat dépôt de leur guide et Porte-parole, avant son jugement, prévu pour le 13 juin prochain, par le Parquet de la Commune IV avec 3 nouveaux chefs d’accusation.
Par ailleurs, les conférenciers ont profité de l’occasion pour réitérer leur soutien total et inconditionnel à leur guide ainsi qu’à Mme Sidibé Rokiatou Doumbia dite « Madame vie chère » qui séjourne actuellement à la Maison d’arrêt de Bollé « pour ces vidéos contre la cherté de la vie » ; ainsi qu’à tous ceux qui ont été victimes ces arrestations.
De même, dans sa déclaration, le CDR dénonce les « arrestations arbitraires comme méthode de gestion de l’Etat ». Ce qui conduit, diront les conférenciers, à l’impasse.
« Ces arrestations sont de nature à alourdir davantage le climat politique et social du Mali en proie à une crise sans précédent de son histoire », peut-on lire dans leur déclaration.
Et de poursuivre : « En outre, le Collectif réaffirme son attachement à la défense de la liberté, le respect de l’Etat de droit ainsi que les droits de la personne qui doivent être défendus en premier lieu par les tenants du pouvoir, car ils constituent une précaution préventive pour tous ».
Dans la même dynamique, précise la déclaration, « Enfin le CDR condamne vigoureusement ces arrestations, car les déclarations de Ras Bath devaient servir de piste pour enclencher une véritable enquête sur ces circonstances évoquées, tirer les conséquences judiciaires et politiques ».
Par conséquent, « le CDR exige la libération immédiate de Rasta et de Rose et le respect de tous leurs droits. Et invite les autorités à prendre les mesures qui s’imposent pour faire cesser ses pratiques de terreur d’une autre époque ».
Le principal conférencier, Me Mohamed Aly Bathily, l’éminent homme de droit, non moins père biologique de Ras Bath, a décortiqué de fond en comble les chefs d’accusation dont son fils est accusé.
Il a conseillé les jeunes à se conformer à la loi pour leurs revendications. Me Mohamed Aly Bathily a aussi profité de l’occasion pour rappeler que la liberté d’expression est un droit, mais elle doit être faite dans le respect de la loi et inviter la justice à être impartiale face à toute répression en la matière.
En outre, Me Bathily a interpellé la justice concernant des cas de menace de mort, d’incitation à la violence, et le trouble à l’ordre public dont les défenseurs de la transition s’adonnent à l’encontre de tous qui dénoncent leur gestion ou expriment des avis contraires.
A D