Emmanuel Macron, président de la France : « La classe politique malienne a échoué à redresser son pays »
Le président Français, Emmanuel Macron, lors de son discours de déclaration de nouvelle stratégie de la politique africaine, n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour décrire l’échec de la classe politique malienne. « Nous sommes l’objet d’une amalgame par le rejet d’une classe politique malienne qui a échoué à redresser son pays », a déclaré le président Macron devant l’élite française. Poursuivant que si la France ne prend pas garde ce qui est arrivé au Mali pourra se reproduire ailleurs.
Ainsi, Emmanuel Macron a rassuré l’élite française qu’il ne laissera en aucun cas le sacrifice des militaires morts dans le cadre de la lutte contre le terrorisme d’être à nouveau entaché du même amalgame. Les propos du Président Macron interviennent suite à l’échec des troupes françaises engagées auprès des forces armées maliennes depuis une décennie à bouter hors de nos frontières l’hydre du terrorisme.
Soixante-douze heures après la tenue de ces accusations par le Président Français, aucun acteur politique encore moins un parti politique n’a daigné réagir, voir produire un communiqué pour dénoncer cette accusation. La classe politique dans son ensemble observe un silence de carpe. Alors qu’elle a habitué les Maliens à des communiqués de dénonciations et de rejet face à toutes accusations à son encontre. Ce silence de la classe politique peut être interprété comme un aveu d’impuissance.
Des analyses, l’on peut admettre que les propos de Macron confortent la position d’une écrasante majorité des Maliens envers la classe politique, qui est beaucoup critiquée pour « son échec à tirer le pays du gouffre ». Elle est accusée d’être responsable de la déliquescence de l’Etat Malien. Pour preuve, un président élu démocratiquement sans contestation en 2013 a échoué à résoudre la question sécuritaire, à recouvrer l’intégralité du territoire laissant le pays plongé dans un système de corruption jamais égalé au Mali. Autant d’ingrédients qui ont contribué à discréditer les politiques devant l’opinion malienne et à la prise du pouvoir par les militaires. Ce pouvoir militaire qui est aujourd’hui applaudi et soutenu par le peuple au détriment de la classe politique à cause de sa capacité à doter l’armée des moyens de combats pour combler le vide laissé par les troupes françaises. Au point que les initiatives se multiplient pour soutenir la candidature du Colonel Assimi Goïta avec comme objectif de maintenir la cadence.
Source: L’ Indicateur du Renouveau