Grève au CHU Gabriel Touré : Début de dialogue entre le ministère de la Santé et certains syndicats
Depuis le lundi 13 février 2023, les bureaux exécutifs des Comités syndicaux du Centre hospitalier et universitaire (CHU) Gabriel Touré de Bamako sont en grève. Une première rencontre informelle a eu lieu, le samedi 18 février 2023, entre le ministère de la Santé et du Développement social et certains membres des syndicats afin de parvenir à un accord.
Selon nos informations, en vue de trouver une solution pour mettre fin à la grève en cours au Centre hospitalier et universitaire (CHU) Gabriel Touré, des responsables du ministère de la Santé et du Développement social ont eu, le samedi 18 février 2023, une rencontre informelle avec des membres du Comité syndical du Syndicat national des cadres médicaux (SYNACAM) dudit hôpital.
« Depuis le dépôt du préavis de grève, il n’y a pas eu de négociations parce que le ministère de la Fonction publique a jugé le préavis irrecevable. Le ministère de la Fonction publique a demandé à un des syndicats signataires d’apporter la preuve juridique de son existence. La rencontre du week-end entre le ministère de la Santé et le SYNACAM était informelle », nous confie une source.
Aussi, précise la même source : « Au cours de cette rencontre, les échanges ont porté sur 4 points, à savoir : les émoluments, la prime de fonction spéciale, les actes personnalisés, le statut des contractuels payés sur les ressources propres des hôpitaux.
A l’issue des échanges, les deux parties ont convenu de mettre en place une commission pour examiner les différents points. Le SYNACAM a décidé d’aller informer sa base lors d’une réunion qui doit se tenir, ce lundi 20 février 2023 ».
Rappelons que dans leur préavis de grève, déposé sur la table du gouvernement, le 24 janvier 2023, les Comités syndicaux du CHU Gabriel Touré exigent la satisfaction de plusieurs points de revendications, notamment « l’application du décret N°06-189/PRM portant modification du décret N°03-338/P-RM du 7 août 2003 fixant l’organisation et les modalités de fonctionnement de l’hôpital Gabriel Touré (en son article l’article 7.4) ; mettre le personnel Bi-appartenant dans ses droits conformément à la loi et aux engagements antérieurs du Gouvernement, en: payant intégralement leurs arriérés d’émoluments, uniformisant les montants desdits émoluments selon le grade et conformément aux directives initiales des modes de calcul, associant tous les acteurs dans la révision de la convention hospitalo-universitaire, remboursant intégralement les primes de fonctions spéciales prélevées illégalement sur le salaire des agents bi-appartenant ».
Autres revendications : les Comités syndicaux exigent la diligence de l’application du décret relatif aux actes personnalisés et les mesures associées pour les autres agents non pris en compte conformément aux conclusions de la 44è session du Conseil d’administration de l’hôpital, tenue le 15 mars 2021 ; faire bénéficier l’ensemble du personnel contractuel des avantages des accords d’uniformisation de la grille salariale signée avec l’UNTM ; donner une suite favorable aux différents points de revendications déposées depuis le 29 novembre 2021 ; exécuter en vue de leur extinction définitive, les différents protocoles d’accords signés entre le Département de la Santé et les Comités Syndicaux du CHU Gabriel Touré.
En cas de non satisfaction totale des points ci-dessus énumérés, les Comités syndicaux disent se réserver le droit d’observer une série de grèves dont la 1ère phase (de 3 jours) à compter du mercredi 8 au vendredi 10 février 2023. Celle-ci pourra être reconduite pour la période du lundi 13 au jeudi 16 février 2023, puis pour la période du lundi 20 au vendredi 24 février 2023 ; avant d’entamer la phase de grève illimitée sans autre forme de préavis, préviennent-ils.
A D