Pr Ibrahim Tékété, du service gynécologie du CHU Gabriel Touré : « La probabilité pour qu’une femme contracte le cancer au cours de sa vie est de 80% ».

Pr Ibrahim Tékété, du service gynécologie du CHU Gabriel Touré : « La probabilité pour qu’une femme contracte le cancer au cours de sa vie est de 80% ».

Le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement-Mali (REMAPSEN) a organisé, le jeudi 9 février 2023, à la radio Klédu, une conférence de presse sur la prise en charge des cancers du col de l’utérus et du sein au Mali. La conférence de presse était animée par le Pr Ibrahim Téguété, du service gynécologie du CHU Gabriel Touré et le Dr Diakaridia Koné.

 

La coordinatrice du REMAPSEN-Mali, Fanta Diakité a indiqué que cette conférence de presse s’inscrit dans le cadre de la nouvelle initiative du REMAPSEN appelée « Rendez-vous du REMAPSEN ».
« Cette initiative du REMAPSEN donne l’occasion aux hommes de media d’échanger avec des professionnels de santé et de l’environnement sur des thèmes en vue de promouvoir ces deux secteurs », a-t-elle déclaré.

Selon Pr Ibrahim Tékété, le cancer du col de l’utérus et le cancer du sein sont les plus répandus au Mali. « Nous faisons en sorte que leurs prises en charge soient combinées. La prise en charge du cancer comprend quatre entités qui sont la prévention, le traitement curatif, les soins palliatifs et la rééducation », a-t-il affirmé.
Il a soutenu que la radiothérapie est un élément indispensable pour le traitement des cancers dans la grande majorité des cas. « Présentement la seule unité de radiothérapie au Mali qui se trouve à l’hôpital Gabriel Touré n’est pas fonctionnelle, parce que le gouvernement a pris la décision de l’améliorer. Le gouvernement seul ne peut pas tout faire. Normalement, chaque population d’un million d’habitant doit disposer d’une unité de radiothérapie alors que le Mali ne dispose que d’une seule unité pour 20 millions d’habitants», a déploré Pr Tekété.

Il a exhorté les femmes à se faire dépister. « Le cancer n’est pas une maladie à négliger, car la probabilité pour qu’une femme contracte cette maladie au cours de sa vie, est de 80%. Le Gouvernement a émis des idées, des politiques. Aujourd’hui, on a eu le soutien des partenaires en l’occurrence l’Amicale des Femmes d’Orange-Mali soutenue par Orange et la Fondation. Avec le programme week-end 70, nous avons pu faire améliorer significativement la couverture en dépistage dans le District de Bamako. Car, en 5 ans, plus de 540.000 femmes ont été dépistées. Aujourd’hui, la prévention et la prise en charge des cancers du sein et du col de l’utérus se font à tous les niveaux au sein de nos structures de santé, dans les CSCOM, les CSREF dans les hôpitaux », a-t-il poursuivi.

Quant au Dr Diakaridia Koné, il a laissé entendre que la prise en charge commence au niveau communautaire avec la prévention et qu’elle demande beaucoup de moyens. « C’est ce que nous faisons au niveau de nos districts sanitaires. « L’essentiel de la prise en charge concerne les femmes (col de l’utérus et le cancer du sein). Le virus qui est à la base de cette maladie s’attaque plus au femmes », a-t-il souligné.

A Diamouténé 

Source: L’ Indicateur du Renouveau

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