« Une Constitution ne s’impose pas », déclarent des partis politiques
La nomination des membres de la Commission chargée de finaliser la nouvelle Constitution continue de susciter des réactions. Au niveau des partis politiques, si la procédure est saluée par certains, d’autres estiment que ce n’est pas une priorité.
Cette nouvelle Commission a pour mission d’examiner et d’amender, si nécessaire, l’avant-projet de Constitution. Elle devra, sur cette base, produire et soumettre au président de la Transition, le projet de Constitution du Mali.
Selon le décret de création de la Commission, sa mission ne dépassera pas 15 jours. Cette nomination est « une bonne manière de rendre la chose plus inclusive possible », affirme Dr Allaye Bocoum, président du parti Convention Pour le Mali (CPM). Il estime qu’on ne peut que se féliciter de cette nouvelle Commission.
« Je crois qu’ils sont très bien outillés, très bien organisés avec deux ou trois rapporteurs et puis une grande équipe, ils ont toutes sortes de spécialistes », affirme Dr Bocoum.
« Violation des textes »
Cet avis n’est pas partagé par la CODEM. Selon le Secrétaire général du parti, Alassane Aba, le gouvernement du Mali s’entête à adopter une Constitution qui ne s’impose pas. « Nous n’avons pas vu un seul parti politique sérieux qui ait donné son consentement pour qu’il y ait une nouvelle Constitution », affirme-t-il.
Pour lui, « c’est une violation flagrante des textes qui existent de la Constitution actuelle ».
Il poursuit : « c’est une violation également de la charte de la transition », avant d’ajouter que « le gouvernement actuel doit s’appuyer sur l’essentiel, les tâches sans lesquelles la République du Mali n’existe pas ».
La sensibilisation des populations, un autre défi
Il y a aussi des organisations comme la CMAS qui dénoncent le non-respect de certains textes réglementaires, à travers cette nomination. Des partis politiques comme Yelema demandent aussi au gouvernement de se concentrer sur le retour de la paix et l’organisation des élections.
Informer les populations du contenu de ce projet après sa validation est aussi un autre défi. Pour Pierre Claver Bakoroba Traoré, il faut surtout que les maliens soient bien imprégnés de cette base juridique qui va gérer le pays, « bien avant la tenue du referendum ».
Studio Tamani