Suivi du document de politique de protection (code conduite) : GRADEM fait le point avec 36 OSC partenaires de Ségou
Après Bamako, le jeudi dernier, Ségou a abrité, le samedi 21 janvier 2023, une rencontre organisée par le Groupe de recherche action droits de l’enfant Mali (GRADEM) avec des représentants de 36 organisations de la société civile(OSC) sur l’importance du partage d’expérience entre encadreurs et la nécessité du suivi du document de politique de protection (code conduite) établi dans les zones d’intervention de son programme.
Cette rencontre, qui s’inscrit dans le cadre du projet «Professionnalisation et mise en réseau des acteurs de la protection de l’enfance de l’Etat et de la société civile au Mali », mis en œuvre par GRADEM, en partenariat avec l’ONG internationale Kinderrechte Afrika e.v. sur financement du BMZ, vise à évaluer le chemin parcouru et faire des projections en fonction de la situation de la mise en œuvre des activités du projet.
« C’est dans le souci d’une protection plus efficiente des droits de l’enfant, que nous avons initié dans la mise en œuvre de notre programme un renforcement de capacité de 300 acteurs de la protection de l’enfant (200 agents d’OSC et 100 agents étatiques) sur l’importance de la mise en place d’un document de politique de protection », a affirmé le directeur exécutif du GRADEM, Antoine Akplogan.
Ce document tant souhaité par les encadreurs d’enfants, a expliqué Antoine Akplogan, était, donc, incontestable dans la mesure où la plus part des groupements d’enfants accompagnés par le projet ne disposait pas d’un document de politique de protection de l’enfant et n’étaient membre d’aucun réseau de protection. « Ce renforcement de capacité des 100 groupements partenaires au projet a contribué au renforcement des mécanismes soutenant un environnement protecteur des enfants au sein de ces organisations et au niveau des personnes avec qui les enfants sont mis en contact. Cette rencontre de partage d’expérience d’aujourd’hui a été mis à profit pour capitaliser les acquis mais surtout analyser les défis en matière de protection des droits de l’enfant dans toutes les zones d’intervention du projet en permettant au GRADEM, ainsi que les OSC partenaires de mieux capitaliser les acquis à travers leurs opérationnalisations sur le terrain », a-t-il ajouté.
A l’issue de la rencontre, des participants ont exprimé leur satisfaction par rapport à l’usage du document de politique de protection (code conduite) établi dans les zones d’intervention du programme.
Boubou Traoré, vice-président de l’association des pionniers de Ségou : « Nous travaillons avec GRADEM, depuis 3 ans. Nous sommes réunis, aujourd’hui, pour faire le point sur ce que nous avons fait et réfléchir afin de trouver des solutions aux difficultés que nous rencontrons. Le code de conduite a permis aux encadreurs, et aux parents d’apprendre beaucoup de choses sur la protection des enfants. Les enfants aussi ont appris leurs droits et devoirs, grâce au code de conduite. A mon avis, si on n’ajoute pas quelque chose à ce code on ne doit rien y enlever parce que chaque partie de ce code est très importante pour la protection des enfants. J’appelle tous les parents à soutenir GRADEM dans ses œuvres de protection des enfants dans notre pays».
Fatoumata Pléa, encadreuse à Ségou : « Le code de conduite a renforcé la confiance et l’amour entre les encadreurs, les parents et les enfants. Il y a moins de méfiance entre nous grâce au code de conduite. Aujourd’hui, le comportement de beaucoup de parents a changé envers leurs enfants. Nous saluons cette initiative de GRADEM et les exhortons à multiplier ce genre de rencontre ».
Raba Dembélé, membre du groupe Sabougnouma de Sakébougou: « Le code de conduite a apporté beaucoup de changements dans notre village. Il a permis à plusieurs enfants d’avoir un acte de naissance. Le code a contribué à la protection des droits des enfants dans notre village. Il nous a également permis d’apprendre la citoyenneté et de nous comporter en bon citoyen ».
A Diamouténé