PROTECTION CONTRE L’EXPLOITATION ET LES ABUS SEXUELS : Le Réseau PSEA Mali renforce les capacités de ses points focaux

PROTECTION CONTRE L’EXPLOITATION ET LES ABUS SEXUELS : Le Réseau PSEA Mali renforce les capacités de ses points focaux

Le Réseau Protection contre l’exploitation et les abus sexuels (PSEA) inter agence du Mali, organise du 9 au 11 novembre 2022 un atelier de renforcement de capacités de ses points focaux sur la prévention et réponse des abus et exploitations sexuels.
La cérémonie d’ouverture était présidée par la coordinatrice PSEA du Mali, Sofia Canovas Pereda, en présence du responsable de la prévention de l’exploitation et les abus sexuels de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) Mali, Ernest Lukumwenaa Kalala.

Selon le responsable de la prévention de l’exploitation et des abus sexuels de l’OMS Mali, Ernest Lukumwenaa Kalala, l’objectif de cet atelier est de faire « connaître les normes de conduite des Nations unies et les normes internationales pour la protection contre l’exploitation et les abus sexuels mais aussi pour faire comprendre aux acteurs leurs responsabilités personnelles et de gestion/de coordination pour lutter contre l’exploitation et les abus sexuels et autres inconduites connexes ».
« Il s’agit de présenter aux participants les concepts clefs de la PSEA ainsi que divers outils développés au niveau global et au Mali ; prendre connaissance des MOS/PEAS ; explorer les mesures déjà mises en œuvre en prévention et en réponse, rapportage-référencement, mécanismes de plainte communautaires, procédures opérationnelles standardisée ; renforcer l’implication et les connaissances des PF pour la prévention et la réponse aux VBG/SEA notamment en période COVID-19 ; harmoniser la compréhension des concepts de base sur les VBG/SEA en lien avec les SOP et standards internationaux (IASC) ; formuler un plan d’action de formation des pairs », explique-t-il.
Selon la coordinatrice PSEA du Mali, Sofia Canovas Pereda , l’exploitation, les abus et le harcèlement sexuels (EASH) sont des actes éthiquement inacceptables par le personnel travaillant dans l’aide humanitaire et de développement et/ou qui sont en contact direct avec les bénéficiaires finales. « Tous ces membres de la communauté humanitaire et de développement ont la responsabilité de s’assurer de la protection contre les actes d’exploitation et d’abus sexuels (PSEA) des personnes qu’ils aident. Les Nations unies appliquent une politique de tolérance zéro vis-à-vis de l’exploitation et des abus sexuels par leurs personnels et les personnels affiliés, y compris leurs partenaires de mise en œuvre, conformément à la circulaire du secrétaire général des Nations unies, intitulée : dispositions spéciales visant à prévenir l’exploitation et les abus sexuels en 2003 (ST/SGB/2003/13) », affirme-t-il.
Pour elle, « le contexte du Mali regroupe plusieurs réponses à savoir: la réponse aux différentes crises humanitaires, les terrorismes, les réponses à Ebola et aussi la réponse à la COVID-19. Dans ce contexte de multiples réponses coordonnées pour aider les populations plus vulnérables, les risques d’EAS s’accroissent et le renforcement de formation et des capacités organisationnelles deviennent prioritaire. Malgré les dispositions prises par le Senior Management pour prévenir les cas de SEA, plusieurs scandales ont été enregistrés ces derniers mois en Afrique, affectant non seulement la réputation du personnel de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) mais aussi questionnent l’aide internationale. Dans le système si complexe et où la population est déjà très vulnérable, il convient de renforcer les capacités des agences, des organisations et les entités étatiques à mieux s’attaquer à la PSEA ».

Pour rappel, les violences basées sur le genre (VBG) et les incidents d’exploitation et abus sexuels (EAS) sont des violations des droits humains qui touchent particulièrement les filles et les femmes. Devant l’urgence de la réduction des conséquences de tels méfaits sur la vie et la santé à long terme, le système des Nations unies (SNU) a pris à bras le corps des mesures de prévention, des réponses contre ces fléaux avec une coordination élargie du système des Nations unies. Les organisations partenaires du SNU ont accepté de tenir un rôle primordial dans le cadre de la protection en responsabilisant des points focaux pour la PSEA dans des organisations pour prévenir et répondre face aux questions de PSEA. Cette action a conduit à la création du Réseau au niveau national et la création de groupes de travail PSEA au niveau des régions pour une synergie harmonisée et concertée pour la PSEA.
A. Diamouténé

Source: L’ Indicateur du Renouveau 

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