Journée de l’Organisation pour la sécurité routière en Afrique de l’Ouest au Mali :
L’ANASER invite les conducteurs à apposer de bandes retro-réfléchissantes sur leurs engins
Le Mali, à l’instar des autres pays de la CEDEAO, a célébré, le dimanche 8 mai 2022, à la Tour d’Afrique, sise à Faladié, en Commune VI du District de Bamako, la Journée de l’Organisation pour la sécurité routière en Afrique de l’Ouest (OSRAO) avec pour thème central : « vers zéro blessure sur nos routes ».
Le traditionnel évènement organisé par le ministère des Transports et des infrastructures, à travers l’Agence nationale de la sécurité routière (ANASER), était placé sous le patronage de Mme la ministre, Dembélé Madina Sissoko, en présence des représentants des ministères de la Sécurité et celui de la Santé. On y notait la présence de la représentante de la mairie de la Commune VI du District de Bamako, Dougnon Delphine Dougnon ; des membres du Comité national de la sécurité ; des agents de sécurité et des sapeurs-pompiers.
Au Mali, la célébration de l’édition 2022 de la journée de l’OSRAO sera surtout marquée par des campagnes de sensibilisation pour inciter les transporteurs, chauffeurs et conducteurs routiers à apposer sur le gabarit de leurs véhicules des bandes rétro-réfléchissantes pour une meilleure visibilité pendant la nuit. Elles contribueront à minimiser fortement le taux d’accident.
Le rapport statistique sur la sécurité routière dans le monde, publié par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en 2018, montre que les accidents de la circulation font chaque année plus de 1,35 million de tués et de 20 à 50 millions de traumatismes dans le monde.
L’Afrique a le taux de mortalité le plus élevé en matière d’accident de la circulation routière : 26,6 tués pour 100 mille usagers de la route contre une moyenne mondiale de 17,4 tués pour 100 mille usagers.
Au Mali, il ressort des statistiques officielles d’accidents de la circulation routière au titre de l’année 2021 : « 10 614 accidents ayant occasionné 9 052 blessés et 736 tués, contrairement à 2020 avec 9 309 accidents ayant fait 8 231 blessés et 622 tués ».
Selon la ministre des Transports et des infrastructures, la CEDEAO est actuellement la seule organisation communautaire en Afrique qui dispose, depuis plusieurs années, d’un organe sous régional de lutte contre l’insécurité routière, à savoir : l’Organisation pour la Sécurité routière en Afrique de l’Ouest (OSRAO), qui a vu le jour officiellement le 8 mai 2008 à Abuja, au Nigéria.
« 14 ans au cours desquels, les Etats membres de la CEDEAO ont consenti d’énormes efforts dans la lutte contre l’insécurité routière en mettant en œuvre le plan mondial pour la décennie d’actions de la sécurité routière 2011- 2020 et en s’engageant à la mise en œuvre du second plan mondial pour la décennie d’actions 2021- 2030 », a rappelé Mme la ministre.
Aussi, a-t-elle fait savoir le thème de cette année : « vers zéro blessure sur nos routes » est en parfaite adéquation avec l’objectif global fixé par les plus hautes autorités du Mali dans le document de Stratégie nationale de Sécurité routière, approuvé par le Décret n°2021-0123/PT-RM du 26 février 2021, qui est de « réduire le taux de mortalité des accidents de la route de 50% à l’horizon 2030 ».
Par ailleurs, souligne Mme la ministre, en instituant cette journée sous régionale, les Etats membres de la CEDEAO réaffirment leur volonté de réaliser les objectifs en matière de sécurité routière, où les accidents de la route ne continueront plus à invalider la force de travail, à endeuiller les familles et à déstabiliser l’économie communautaire.
« La lutte contre l’insécurité routière a toujours été une préoccupation majeure des pouvoirs publics qui en appellent à la responsabilité de l’ensemble des usagers de la route. D’ailleurs, l’engagement du Mali lui a valu d’être réélu à la présidence de l’OSRAO pour un second mandat de 4 ans, lors de la 10è session de son Assemblée générale, tenue le 7 octobre 2021 à Freetown, en Sierra-Leone », s’est-elle félicitée.
Mme la ministre dit nourrir l’espoir qu’avec la prise de conscience massive constatée au niveau des différentes couches sociales, les défis seront relevés, non seulement en termes d’amélioration de la sécurité individuelle et collective, mais également par l’intégration de la composante sécurité routière dans tous les projets routiers.
Elle a profité de l’occasion pour inviter les usagers de la route, notamment les conducteurs d’engins motorisés à la courtoisie et à la tolérance et accorder une attention particulière aux usagers vulnérables que sont les enfants, les personnes âgées et les personnes vivant avec un handicap.
Source: L’ Indicateur du Renouveau